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1.
Revue du Rhumatisme ; 89:A81-A81, 2022.
Article in French | Academic Search Complete | ID: covidwho-2182792

ABSTRACT

Chez les patients traités par biothérapies, la vaccination contre la grippe est recommandée, mais la couverture vaccinale reste très faible. L'utilisation de rappels via des moyens de communication numérique est une option qui pourrrait augmenter la couverture vaccinale sans besoin de temps médical/paramédical. Notre objectif était d'évaluer l'efficacité de rappels SMS/mails sur la couverture vaccinale contre la grippe chez les PR sous biothérapies. Entre septembre 2016 et janvier 2022, le registre multicentrique ART (NCT03062865) a recruté ∼ 1500 PR initiant un anti-TNF dans 59 centres. À l'inclusion, il a été proposé aux patients de participer à une e-cohorte et compléter des questionnaires mensuels en ligne. Nous avons conçu un essai contrôlé randomisé (ECR) niché dans l'e-cohorte de l'ART (NCT05220423). En octobre 2021 (début de la campagne vaccinale antigrippale), les patients participant activement à l'e-cohorte (n = 446) ont été randomisés pour recevoir (n = 224) ou non (n = 222) des rappels par e-mail et SMS sur l'importance de la vaccination antigrippale. En mars 2022, ils ont reçu un questionnaire (et, en cas de non-réponse, des sms) sur leur statut vaccinal contre la grippe pendant la campagne 2021–2022. Le critère d'évaluation principal était le taux de vaccination. Les données manquantes ont été traitées par imputation multiple. Parmi les 446 patients randomisés, 233 ont rempli le questionnaire complet sur la grippe et 92 patients ont seulement renseigné leur statut vaccinal contre la grippe 2021–2022. Les non-répondants (n = 121) étaient plus jeunes, plus souvent non-travailleurs ou étudiants, et étaient moins souvent à jour de leurs vaccinations lors de l'inclusion dans le registre. Le taux de vaccination était de 116/158 (73 %) dans le groupe avec rappels et de 105/167 (63 %) dans le groupe sans rappels. Après imputation multiple des données manquantes, le RR de vaccination dans le groupe avec rappels était de 1,07, 95 %CI [0,95–1,22] par rapport au groupe sans rappels. En juin 2020, 169 patients avaient répondu à un précédent questionnaire sur leur statut vaccinal antigrippe pendant la campagne 2019–2020 (pré-pandémie de COVID) ;118 (70 %) avaient déclaré avoir été vaccinés contre la grippe. Parmi les patients ayant répondu aux 2 enquêtes, le taux de vaccination ne différait pas entre 2020 et 2022 (99/137 (72 %) vs 99/137 (72 %), p = 1,00). Parmi les 233 patients ayant complété le questionnaire 2022, 144 (85 %) ont déclaré que la pandémie de COVID n'avait pas eu d'impact sur leur attitude vis-à-vis de la vaccination antigrippe. Ils déclaraient être vaccinés principalement pour se protéger (77 %) ou protéger leurs proches (32 %). Les principales raisons de la non-vaccination étaient la priorité donnée au vaccin COVID-19 (33 %) ou l'absence de crainte de l'infection grippale (25 %). La peur des effets secondaires ou la non-confiance dans les vaccins n'ont été que marginalement rapportées (6 et 8 %). Par ailleurs, 221 (95 %) ont été vaccinés contre le COVID19. Chez les patients atteints de PR sous biothérapies et adhérents aux questionnaires mensuels en ligne, les rappels SMS/email portant sur l'importance de la vaccination antigrippale n'ont augmenté que modestement, et de manière non significative, la couverture vaccinale. Cependant, notre population présente l'un des taux les plus élevés de vaccination contre la grippe de la littérature. La pandémie et la campagne vaccinale anti-COVID n'avaient pas d'impact sur le comportement des patients PR concernant la vaccination contre la grippe. (French) [ FROM AUTHOR]

2.
Revue du rhumatisme (Ed francaise : 1993) ; 89(6):A23-A23, 2022.
Article in French | EuropePMC | ID: covidwho-2169582

ABSTRACT

Introduction L'immunosuppression sévère est un des facteurs de risque de sévérité de la COVID-19. Les patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) exposés au rituximab et aux corticoïdes à forte dose sont à plus haut risque de forme sévère de COVID-19 et ont une moins bonne réponse humorale aux vaccins de la COVID-19. Peu de données sont disponibles sur la réponse humorale après infection chez les patients atteints de RIC et l'impact éventuel des traitements sur cette immunisation. L'objectif de ce travail était de comparer la réponse humorale post infection à COVID-19 chez les patients atteints de RIC par rapport à celle d'une population témoin non immunodéprimée. Patients et méthodes Cas : tous les patients suivis en consultation pour une polyarthrite rhumatoïde (PR) ou une spondyloarthrite (SpA) dans 16 centres français ont été invités à participer à l'étude COVID-RIC et ont bénéficié d'une sérologie systématique SARS-CoV2. Les patients ayant une sérologie positive ont été sélectionnés pour participer à la cohorte COVID-RIC2 et inclus entre mars et octobre 2021. Témoins : les soignants du CHU de Toulouse ont été invités à réaliser une sérologie systématique SARS-CoV2 en juillet 2020. Ceux dont la sérologie était positive étaient inclus la cohorte COVID-BIOTOUL pour un suivi sérologique trimestriel. Les sujets de COVID-BIOTOUL ont été appariés 1 :1 aux patients de COVID-RIC2 sur l'âge, le sexe et le délai entre la date de survenue de l'infection COVID-19 et le prélèvement biologique. Dosages sérologiques : un dosage des immunoglobines totales (Igtot) dirigées contre la protéine S du SARS-CoV2 a été réalisé dans le laboratoire de virologie du CHU de Toulouse. Analyses : les taux médians d'Igtot ont été comparés par un test de Wilcoxon. Résultats 93 patients ont été inclus dans chaque groupe (âge moyen 49 ans, délai médian entre l'infection et le prélèvement : 150 jours). Dans le groupe COVID-RIC2, 46 patients avaient une PR (89 % de femmes, DAS28-CRP moyen : 2,97), et 47 une SpA (61 % de femmes, ASDAS-CRP moyen : 2,36). Le taux d'Igtot était comparable entre les groupes (taux médian chez les RIC : 155BAU [EIQ : 7–376] versus 120BAU [EIQ : 35–320], p = 0,6). Il n'y avait pas de différence de taux d'Igtot après stratification sur l'âge, le sexe, le type de RIC ou le délai après infection. Les 14 patients RIC ayant eu une forme sévère de COVID-19 (nécessité d'une oxygénothérapie) avaient des taux d'Igtot plus élevés (taux médian chez les 14 RIC avec COVID sévère : 374,7 BAU [EIQ : 155,3–916,8) versus 122,1 [EIQ : 6,6–304,7], p < 0,01). Parmi les patients RIC, seuls 2 avaient reçu du rituximab et 3 de l'abatacept et leur taux d'Igtot étaient très faibles (taux médians chez les patients sous rituximab : 3,5 BAU [EIQ : 0,0 ;6,9], sous abatacept : 5,7BAU [EIQ :2,6–187,4]). Les autres traitements (csDMARDs, tsDMARDs et autres bDMARDs) n'avaient pas d'effet sur les taux d'Igtot chez les patients RIC en comparaison aux témoins. Conclusion Les patients atteints de RIC ont une réponse humorale comparable aux témoins sains après une infection à COVID-19. La sévérité des symptômes était associée à de plus forts taux d'Igtot chez les patients atteints de RIC. Les traitements de fond en dehors des traitements par rituximab et abatacept ne semblaient pas avoir d'influence sur la réponse humorale.

3.
Annals of the Rheumatic Diseases ; 81:201-202, 2022.
Article in English | EMBASE | ID: covidwho-2009143

ABSTRACT

Background: Has the COVID-19 crisis overwhelmed health democracy? This question may have arisen since extraordinary measures taken in response to the pandemic were developed almost exclusively by Scientific expert committees. Citizens, patients, patient organizations, healthcare professionals, and even experts from these committees have recognized a lack of health democracy in the decision-making process regarding the COVID-19 response in France. Indeed, patient voices were barely heard during the early stages of the pandemic;yet inclusive dialogue is crucial for building trust and adherence to policy. Moreover, patients also need to be assisted in handling the overabundance of COVID-19 information, particularly misleading and false information, referred to as an 'infodemic' by the WHO. Objectives: To show a practical and effective application of health democracy in rheumatology through collaboration between patient associations and rheu-matologists during the COVID-19 pandemic. To collect, select, analyze, , and translate COVID-19 literature to provide rheumatoid arthritis (RA) patients with useful, convenient and quality educational materials that answer patients' medical, Scientific and daily life questions. This initiative is consistent with patient-centered COVID-19 response. Methods: At the instigation of a patient association in October 2021, a working group was established to develop a COVID-19 patient education resource to meet the expectations and needs of RA patients. The working group consisted of health professionals and patients identifed by the partner patient organization. A committee of rheumatologists checked the reliability and accuracy of the Scientific and medical information. A committee of patients assessed materials' relevance, readability, and understandability. Materials were written in lay language without distorting the meaning of the Scientific data. The methodology is detailed in Figure 1. Results: The document is available to download on www.polyarthrite-andar.com (number of unique visits on the webpage for the last version: 1176). A printed version was also provided directly to patients by rheumatologists. To provide up-to-date information, the brochure was updated 7 times between the frst edition in January 2021 and the last version in August 2021. This last version included 49 questions. Each update was announced to all members of the patient organization in its monthly newsletter (number of newsletter's subscribers: 1863;number of followers: Face-book=2632;Twitter=1382;Instagram=921;LinkedIn= 590;Youtube=2907). The 'Medical and Scientific questions' section provided reliable and expert-reviewed information about the virus, protective measures, testing, vaccination, integrating RA specifcities and its treatments for each item. The 'Daily life questions' section provided practical advice during the pandemic, in particular by addressing the 'TousAntiCovid' smart-phone application, isolation certifcates, remote working and lockdown instructions. Conclusion: This initiative demonstrates the benefts that can be achieved by greater collaboration between patients and healthcare professionals to address population health problems. The patient could be an active contributor in improving disease management of his peers. This patient education tool is a good example of the relevance of the motto of 'nothing about us, without us.' The COVID-19 pandemic has highlighted the importance of bringing patients' voices to affect evidence-based policies centered around the needs of patients. Health democracy needs to form the backbone of how a health system is structured.

4.
Annals of the Rheumatic Diseases ; 81:167, 2022.
Article in English | EMBASE | ID: covidwho-2009104

ABSTRACT

Background: To our knowledge, no published work has described precisely the severity and evolution of SARS-CoV-2 infection in patients with spondyloarthritis (SpA). Data on COVID-19 from cohorts of patients with immune-mediated infam-matory diseases concern small samples of SpA. Objectives: Our objective was to describe the severity and course of COVID-19 in a large cohort of patients with SpA, including axial SpA (axSpA) and psoriatic arthritis (PsA), and to identify factors associated with severe forms. Methods: Patients: individuals with Spondyloarthritis (SpA) from the French RMD COVID-19 cohort (observational, national, multicenter cohort) with a diagnosis of COVID-19 (clinical, PCR, CT or serology) were included. Data collected: demographics, type of SpA, comorbidities, treatments, severity of COVID-19. Severity of COVID-19 was graded according to care needed: mild = outpatient care;moderate = non-intensive hospital treatment;severe = intensive care unit admission or death;severe = moderate or severe. Statistical analyses: Logistic regression models were used to identify factors associated with these severe forms. All variables with p <0.20 in the univariate analysis were proposed in the multivariate model. Treatment variables (non-ste-roidal anti-infammatory drugs (NSAIDs), methotrexate (MTX), sulfasalazine (SLZ), TNF inhibitors (TNFi), IL-17 inhibitors (IL-17i) and IL-23p19/p40 inhibitors (IL-23p19/p40i)) were included in the models, even if p≥0.20. Results: Between March 2020 and April 2021, 626 SpAs reported COVID-19 with a mild course in 508 cases (81.1%), moderate in 93 cases (14.8%), and severe in 25 cases (3.9%), including 6 deaths. The cohort analyzed included 349 women (55.8%), mean age 49.3 ± 14.1 years, mean BMI 27.1 ± 5.4 with 403 axSpA (64.4%), 187 PsA (29.9%) and 36 other SpA, duration of disease 11.3 ± 9.8 years;352 (56.2%) had at least one comorbidity, of which obesity (23.6%), hypertension (15.5%), and smoking (10.4%) were the most frequent. Among them, 104 were treated with NSAIDs (16.6%), 186 with conventional synthetic disease-modifying antirheumatic drugs (DMARDs) including 156 MTX, and 460 (73.5%) with biological DMARDs (379 TNFi, 57 IL-17i, 15 IL-23p19/p40i, 9 others). The following variables were associated with severe COVID-19 outcomes: age, body mass index, chronic obstructive lung disease, cardiovascular disease, diabetes, hypertension, interstitial lung disease, renal failure, and corticosteroids intake. The factors independently associated with severe COVID-19 outcomes were cor-ticosteroid intake (3.15 [CI95%: 1.46-6.76], p 0.004), and age (OR=1.06 [CI95%: 1.04-1.08], p <0.001] while anti-TNF (OR=0.26 [CI95%: 0.09-0.78], p=0.01]) was protective. NSAIDs intake (OR=0.97 [CI95%: 0.48-1.98]), SLZ (OR=7.9 [CI95%: 0.60-103]), or anti-IL17 (OR=0.37 [CI95%: 0.10-1.31]) was not associated with infection severity. Conclusion: The course of COVID-19 was mild for the majority of SpA patients (81.1%). Corticosteroid intake was associated with more severe COVID-19 outcomes, whereas TNFi were found to be protective.

5.
Annals of the Rheumatic Diseases ; 81:1682-1683, 2022.
Article in English | EMBASE | ID: covidwho-2009024

ABSTRACT

Background: Patients with autoimmune/infammatory rheumatic diseases (AIRD) were suspected to be an at-risk population of severe COVID-19. However, whether this higher risk is linked to the disease or to its treatment is difficult to determine. Objectives: To identify, among AIRD patients, factors associated with occurrence of moderate-to-severe COVID19 infection and to evaluate if having an AIRD was associated with an increased risk of severe form of COVID19 infection (defned by hospitalization in ICU or death), compared to general population. Methods: Data source: The 'Entrepôt des Données de Santé (EDS)' collect data from electronic health records of all patients hospitalized or followed in the AP-HP (39 hospitals in Paris area, France). The French RMD COVID19 cohort is a national multi-center cohort that included patients with confrmed AIRD and diagnosed with COVID-19. All AIRD patients diagnosed with COVID-19 before September 2020 from both cohorts were included.-We Identifed factors associated with severe COVID-19 was made in a combined analysis of the 2 cohorts.-Then, we compared COVID-19 infection severity in the EDS-COVID database in AIRD patients and controls, by a propensity score (PS)-matched case-control (1:4) study Results: Among 1213 patients (334 in EDS and 879 in RMD cohort), 195 (16.1%) experienced a severe COVID19. In multivariate analysis, greater age, history of interstitial lung disease, arterial hypertension, obesity, sarcoidosis, vas-culitis, auto-infammatory disease and treatment with corticosteroids or rituximab were associated with severe COVID-19 (Table 1). Among 35741 COVID-19 patients in EDS, 316 with AIRD were compared to 1264 PS-matched controls. Severe form occurred in 118 (37,3%) AIRD cases and 384 (30.4%) controls (Adjusted OR (aOR) for severe form= 1.43 [1.1;1.9], p=0,01). In analysis restricted to rheumatoid arthritis (RA) and spondylarthritis (SpA), no increased risk of severe form (aOR=1.11 [0.68;1.81]) form or death (aOR=1.00 [0.55;1.81]) was observed. Conclusion: In this multicenter study we confirmed that AIRD patients treated with rituximab or corticosteroids were at increased risk of severe COVID-19, as were those with vasculitis, auto-inflammatory disease, and sarcoidosis. Also, when compared to controls from the same cohort of hospitalized patients, AIRD patients had, overall, an increased risk of severe COVID-19, increased risk not observed in an analysis restricted to patients with RA or SpA.

7.
Revue du Rhumatisme ; 88:A118-A119, 2021.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1537042

ABSTRACT

Introduction L’étude PR Psy Covid a pour objectif principal d’étudier l’impact psychologique des personnes ayant une polyarthrite rhumatoïde au cours de la première année de pandémie covid-19. Patients et méthodes Il s’agit d’une enquête par questionnaire en ligne (site de l’ANDAR) menée en deux phases : avril 2020 (première vague) et fin janvier 2021 (après la deuxième vague). Un auto-questionnaire validé a été utilisé en phase 1. Les échelles HAD et SF 36 ont été ajoutées dans l’enquête de phase 2. Le critère principal est l’analyse du vécu d’isolement. Résultats Un total de 318 patients ont répondu en phase 1 (P1) et 316 en phase 2 (P2). Il s’agit majoritairement de femmes avec un sex-ratio de 8,94 en P1 et 6,2 en P2. Un peu plus d’un sujet sur deux est âgé d’au moins 50 ans. Un peu plus d’un tiers sont en activité professionnelle. Si l’anxiété est apparue majorée dès le 1er confinement, 60 % signalent une augmentation de la sensation d’anxiété après le deuxième confinement. Les items anxieux de l’échelle HAD ont un score élevé sans toutefois se révéler sur le versant panique. Les items modification du temps rendent compte de l’ampleur de la perturbation sur les rythmes, durées et ordre du temps. Le score « durée du temps » se majore de 19,5 %en P1 à 45,9 % en P2, témoignant de la sensation de jour sans fin et décrite par les patients dans la clinique. On n’observe pas d’impact sur la prise des traitements : suivi dans 90 % des cas en phase P1 et 96 % en phase P2. Déjà très impactée en P1, 49,3 % des répondants ont une humeur altérée en P2. Ce sont les items dépressivité et fatigue qui se sont largement aggravés (58 % des répondants) et 19,9 % quantifiant la fatigue comme permanente sur l’échelle SF 36. Les troubles du sommeil affectent 45 % des répondants en P2. Tous les items de l’échelle SF 36 sont impactés. Il y a une réduction des activités en lien avec le retentissement physique pour 49,1 %, une réduction des activités en lien avec le retentissement psychique pour 49,3 %. Une dégradation de la qualité de vie est retenue chez 45 % des répondants et 45,8 % pensent que leur santé va se dégrader. Le sentiment d’isolement se majore chez plus de 56 %. Plus de 90 % des sujets n’ont pas de suivi sur le plan psychologique. Conclusion Ces résultats confirment l’importance des confinements et de la pandémie notamment en termes d’impact sur l’anxiété, la dépression, la fatigue et les troubles du sommeil. Il est impératif aujourd’hui de repérer ces retentissements psychologiques et d’évaluer régulièrement la potentielle aggravation des troubles de l’humeur. Cet impact psychologique peut avoir des retentissements en termes notamment d’adhésion thérapeutique et conduire à des modifications ou des majorations de traitements inappropriés.

8.
Revue du Rhumatisme ; 88:A45, 2021.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1537033

ABSTRACT

Introduction Les cas publiés de manifestations inflammatoires non microcristallines après COVID-19 sont exceptionnels. L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques clinicobiologiques, morphologiques et de suivi des manifestations rhumatologiques observées suite à une infection récente à SARS-CoV-2. Matériels et méthodes Cette étude est une série française ambispective, multicentrique, de patients présentant une infection à SARS-CoV-2, associée à la survenue de manifestations rhumatologiques. Elle provient des premiers résultats d’un registre national (étude du CRI) de patients atteints du SARS-CoV-2. Du 7 avril 2020 au 24 juin 2021, nous avons recueilli les données clinicobiologiques, morphologiques, et la prise en charge de ces manifestations. Résultats Cette étude comprend 15 patients ayant présenté une infection à SARS-CoV-2 avec haute suspicion clinique et cas contact confirmé (n=2), confirmée par PCR nasale (n=8), trachéale (n=2), test salivaire (n=1) ou sérologie (n=2). L’âge moyen est de 55,1 ans (19–72) ;53,3 % des patients sont de sexe féminin. Les comorbidités principales sont une hypertension artérielle (40 %), un diabète de type 2 (20 %), une obésité (20 %). Aucun patient ne présente d’antécédent de rhumatisme inflammatoire chronique sous traitement de fond, maladie auto-immune ou déficit immunitaire. Deux patients présentent un antécédent de psoriasis dans l’enfance. Le délai moyen d’apparition des manifestations rhumatologiques est de 32,9 jours après les premiers symptômes d’infection à SARS-CoV-2 et de 23,9 jours après confirmation diagnostique : arthralgies (100 %), myalgies (47 %), au moins une synovite (86 %). L’atteinte est majoritairement bilatérale (67 %), asymétrique (54 %), poly- ou oligo-articulaire (73 %). Trois patients présentent des signes extra-articulaires évoquant une maladie inflammatoire systémique (syndrome néphrotique, engelures, syndrome de Raynaud, papules de Gottron, télangiectasies). Un syndrome inflammatoire biologique est présent chez 80 % des patients. Un patient présente une positivité du facteur rhumatoïde à taux significatif, alors que les anticorps anti-CCP ne sont présents chez aucun d’entre eux. Les anticorps antinucléaires sont positifs à taux significatif (seuil de 1/160) chez 20 % des patients. Les radiographies ne montrent pas d’atteinte structurale. Dix patients ont bénéficié d’une évaluation échographique : sept présentent au moins une synovite, dont quatre avec hyperhémie Doppler. Une seule ponction articulaire de genou a été réalisée, retrouvant un liquide inflammatoire à prédominance de polynucléaires neutrophiles, sans cristaux. Nous disposons de données de suivi pour 12 patients. Le délai de suivi moyen par rapport au j0 des symptômes de l’infection à SARS-CoV-2 est de 15 mois (8–18). L’évolution a été favorable sous AINS ou corticothérapie chez 6 patients, et après abstention thérapeutique chez 2 patients. Parmi les 12 patients suivis, 6 ont présenté une rechute articulaire. Quatre patients ont fait l’objet d’un traitement de fond : csDMARDS (méthotrexate n=1, sulfasalazine n=1), bDMARDS (infliximab n=1, adalimumab n=1). Conclusion Notre étude rapporte plusieurs cas de manifestations rhumatologiques inflammatoires, non érosives, après une infection à SARS-CoV-2, après un suivi moyen de 15 mois. Elles restent exceptionnelles. L’hypothèse d’une arthrite de type réactionnelle ne peut être écartée.

9.
Revue du Rhumatisme ; 88:A44-A45, 2021.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1537032

ABSTRACT

Introduction Il n’y a pas, à notre connaissance, de publication décrivant précisément la sévérité et l’évolution de l’infection à SARS-CoV-2 dans la spondyloarthrite (SpA). Les données sur la COVID-19 issues des cohortes de patients avec maladies inflammatoires à médiation immunitaire concernent de faibles effectifs de SpA. Notre objectif était de décrire la sévérité et l’évolution de la COVID-19 dans une large cohorte de patients atteints de SpA (SpA axiale et rhumatisme psoriasique) et d’identifier les facteurs associés aux formes sévères. Patients et méthodes Patients : spondyloarthrites (SpA) de la French RMD COVID-19 cohort (cohorte observationnelle, nationale, multicentrique) avec un diagnostic de COVID-19 (clinique, PCR, scanner ou sérologie). Données collectées : démographiques, type de SpA, comorbidités, traitements, gravité de la COVID-19. La gravité de la COVID-19 a été classée en fonction des soins nécessaires : bénin=soins ambulatoires ;modéré=traitement hospitalier non intensif ;sévère=admission en unité de soins intensifs ou décès ;grave=modéré ou sévère. Analyses statistiques : des modèles de régression logistique ont été utilisés pour identifier les facteurs associés à ces formes graves. Toutes les variables avec p<0,20 en analyse univariée ont été proposées dans le modèle multivarié. Les variables de traitement (AINS, méthotrexate [MTX], sulfasalazine [SLZ], anti-TNF et anti-IL17) étaient incluses dans les modèles, même si p≥0,20. Résultats Entre mars 2020 et avril 2021, 626 SpA ont déclaré une COVID-19 dont l’évolution avait été bénigne dans 508 cas (81,1 %), modérée dans 93 cas (14,8 %) et sévère dans 25 cas (3,9 %), dont 6 décès. La cohorte analysée comprenait 349 femmes (55,8 %), âge moyen 49,3±14,1 ans, IMC moyen 27,1±5,4 avec 403 SpA axiale (64,4 %), 187 RPso (29,9 %) et 36 autres SpA, durée de la maladie 11,3±9,8 ans ;352 (56,2 %) avaient au moins une comorbidité dont l’obésité (23,6 %), l’hypertension artérielle (15,5 %) et le tabagisme (10,4 %) étaient les plus fréquentes. Parmi eux, 104 étaient traités par AINS (16,6 %), 186 par csDMARD dont 156 méthotrexate, et 460 (73,5) % par biomédicaments (379 anti-TNF, 57 anti-IL17 : 57, 15 anti-IL12/23, 9 autres). Les facteurs indépendamment associés à une COVID-19 grave étaient la corticothérapie (OR=2,83 [IC95 % : 1,41–5,66]) et l’âge (OR=1,07 [1,05–1,09]) alors le genre féminin (OR=0,64 [0,41–0,99]) et les anti-IL17 (OR=0,51 [0,32–0,81]) avaient un caractère protecteur. Un traitement par AINS (OR=0,91 [IC95 % : 0,47–1,77]), par sulfasalazine (OR=6,81 [0,59–77,41]) ou par anti-TNF (OR=0,67 [0,33–1,35]) n’était pas associé à la gravité de l’infection. Conclusion L’évolution de la COVID-19 a été bénigne pour la majorité des patients atteints de SpA (81,1 %). La corticothérapie était associée à des infections plus graves alors que les anti-IL17 avaient un caractère protecteur.

10.
Revue du Rhumatisme ; 88:A41-A42, 2021.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1537028

ABSTRACT

Introduction Notre objectif était de décrire la prévalence de la séroconversion au SARS-CoV-2 par un dépistage sérologique systématique des patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) et d’en étudier les facteurs associés. Matériels et méthodes COVID-RIC1 est une étude transversale multicentrique nationale menée dans 17 centres tertiaires en France. Critères d’inclusion : – ≥18 ans ;– diagnostic de polyarthrite rhumatoïde (PR), spondylarthrite axiale (axSpA) ou rhumatisme psoriasique (RPso) ;– traitement≥1 mois par AINS, corticoïdes ou DMARD ;– accepter un test sérologique SARS-CoV-2. Données collectées par formulaire électronique centralisé et anonyme : démographiques, RIC, traitements symptomatiques et de fond, symptômes évocateurs de COVID-19. Les tests sérologiques pour le SARS-CoV-2 pouvaient être réalisés soit au centre tertiaire, soit dans le laboratoire habituel du patient. En cas de tests sérologiques antérieurs, les résultats ont également été recueillis. La séroprévalence était estimée comme le rapport du nombre de tests positifs sur le nombre de tests sérologiques SARS-CoV-2. Une régression logistique a été réalisée pour étudier l’impact des différentes covariables sur la séroconversion. Toutes les variables avec p<0,20 en analyse univariée ont été proposées dans le modèle multivarié avec sélection rétrograde. Résultats Entre le 23 novembre 2020 et le 13 juin 2021, 3845 patients ont été inclus, avec≥1 sérologie. Leurs principales caractéristiques étaient : 2431 (63,2 %) femmes ;âge moyen : 55 ans ;1848 (48,1 %) PR et 1992 (51,9 %) SpA dont 580 PsA ;612 (16,1 %) traités par corticoïdes dont 147 (3,9 %) à≥10mg/j d’équivalent prednisone, 41,4 % par csDMARD, 78,6 % par bDMARD et 4,3 % par tsDMARD. Sur les 3891 sérologies analysées, 454 étaient positives, soit une séroprévalence de 11,7 % [IC95 % : 10,7–12,7]. Les sérologies des 178 patients déjà vaccinés n’ont pas été prises en compte. Les patients séropositifs étaient plus jeunes (56 ans [54 (45–64) vs IQR : 46–66], p=0,02). En analyse univariée puis multivariée, la sulfasalazine et les corticoïdes étaient indépendamment associés à la séropositivité avec un odds ratio ajusté (ORa) : 2,57 [1,53–4,32], p<0,001 et ORa : 1,39 [1,07–1,81], p=0,013, respectivement. L’âge et l’abatacept étaient des facteurs indépendants associés à des sérologies négatives (ORa/10 ans : 0,93 [0,87–1,00], p=0,036 et ORa : 0,54 [0,34–0,88], p=0,013). Parmi les 620 patients ayant déclaré des symptômes de COVID-19, la séroprévalence était 40,8 % [36,9–44,8] vs 6,1 % [5,3–7,0] chez les asymptomatiques. Aucune différence significative n’a été observée entre les patients symptomatiques et asymptomatiques en termes de démographie, RIC et traitements. Chez les 286 patients avec COVID-19 avérée, on observe significativement plus de séronégatifs en cas de traitement par rituximab (52,9 % [n=17] vs 18,9 %, p<0,01) et par abatacept (50,0 % [n=10] vs 19,9 %, p=0,04). Conclusion Il s’agit de la première étude de prévalence de la séroconversion SARS-CoV-2 chez les patients atteints de RIC à l’échelle nationale. L’âge avancé et l’abatacept étaient associés à une sérologie négative dans l’ensemble de la population. Le rituximab et l’abatacept étaient associés à une sérologie négative en cas de COVID-19 avérée.

11.
Annals of the Rheumatic Diseases ; 80(SUPPL 1):172-173, 2021.
Article in English | EMBASE | ID: covidwho-1358696

ABSTRACT

Background: Various observations have suggested that the course of the COVID-19 infection may be less favorable in patients with inflammatory rheumatic and musculoskeletal diseases (iRMD) receiving rituximab (RTX). Objectives: To investigate whether treatment with RTX is associated with severe infection and death. Methods: We performed an observational, multicenter, French national cohort study querying the French RMD COVID-19 cohort, including highly suspected/ confirmed iRMD-COVID-19 patients. The primary endpoint was to assess the severity rate of COVID-19. Severe disease was defined by hospitalization in intensive care unit or death. The secondary objectives were to analyze death rate and length of hospital stay. Two control groups were considered for comparison with RTX treated patients: a first group including all non-RTX treated iRMD patients and a second consisting on RTX untreated iRMD patients with diseases for which RTX is a recognized therapeutic option. Adjusting on potential confounding factors was performed by using inverse probability of treatment weighting (IPTW) propensity score method. Results: We collected a total of 1090 records. Patients were mainly females (67.3%, 734/1090) with a mean age of 55.2±16.4 years, and 51.1% (557/1090) were over the age of 55. Almost 70% of the population had at least one comorbidity (756/1090). A total of 63 patients were treated with RTX, mainly for rheumatoid arthritis (RA) (31/63, 49.2%). RTX treated patients were more likely to be males, with older age, higher prevalence of comorbidities and corticosteroid use. The control population consisted on 1027 non-RTX treated iRMD patients, and 495 RTX untreated iRMD patients with diseases for which RTX is a recognized therapeutic option. Of the 1,090 patients, 137 developed severe disease (12.6%). After adjusting on potential confounding factors (age, sex, arterial hypertension, diabetes, smoking status, body mass index, interstitial lung disease, cardiovascular diseases, cancer, corticosteroid use, chronic renal failure and the underlying disease), severe disease was confirmed to be observed more frequently in patients receiving RTX compared to all RTX untreated iRMD patients (effect size, ES 3.26, 95% confidence interval, CI 1.66 to 6.40, p<0.001) and the subgroup of untreated RTX patients with diseases eligible for RTX therapy (ES 2.62, 95% CI 1.34 to 5.09, p=0.005). Patients who developed a severe disease had a more recent rituximab infusion compared to patients with mild or moderate disease. Indeed, the time between the last infusion of rituximab and the first symptoms of COVID-19 was significantly shorter in patients who developed a severe form of COVID-19 (Figure 1). Eighty-nine patients in our cohort died, resulting in an overall death rate of 8.2%. Death rate was numerically higher in RTX treated patients (13/63, 20.6%) compared to all RTX untreated iRMDs patients (76/1027, 7.4%) and the subgroup of untreated RTX patients with diseases eligible for RTX therapy (49/495, 9.9%). After considering the previously described confounding factors, the risk of death was not significantly increased in patients treated with RTX compared to all RTX untreated iRMDs patients (ES 1.32, 95% CI 0.55 to 3.19, p=0.53) (Table 2) and the subgroup of untreated RTX patients with diseases eligible for RTX therapy (ES 1.48, 95% CI 0.68 to 3.20, p=0.32). In line with a more severe COVID-19 disease, the length of hospital stay was markedly longer in patients treated with RTX compared to both untreated RTX patient groups. Conclusion: RTX therapy is associated with a more severe COVID-19 infection. RTX will have to be applied with particular caution in patients with iRMDs.

12.
Revue du Rhumatisme ; 87:A290-A291, 2020.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-947425

ABSTRACT

Introduction Il est bien démontré que l’activité physique (AP) a un impact positif sur les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR). Or, le confinement prolongé dû au COVID-19 a considérablement limité les possibilités de pratique d’une AP en France. L’objectif principal de cette étude était de décrire et mesurer l’impact du confinement chez les patients atteints de PR sur leur pratique de l’AP et de leur qualité de vie. Un objectif secondaire était d’étudier la prise en charge par le rhumatologue en cette période de confinement. Patients et méthodes Un questionnaire en ligne a été proposé de mai à juin 2020 aux patients inscrits dans la communauté PR France de Carenity.com, une communauté de patients en ligne. Résultats Au total, 204 patients atteints de PR ont participé (86 % de femmes, âge moyen de 54 ans, plus de 80 % diagnostiqués il y a plus de 3 ans), parmi les 698 patients actifs dans la communauté (29 %). La proportion de patients pratiquant habituellement une AP a fortement diminué pendant le confinement : de 74 % à 42 % pour le déplacement actif, de 22 % à 11 % pour la pratique d’un sport modéré et de 16 % à 6 % pour la pratique d’un sport intense. Pendant le confinement 50 % des patients ont diminué le nombre d’AP pratiquées, 57 % leur fréquence et 48 % leur intensité. Pour maintenir une AP, certains patients déclaraient avoir utilisé des outils digitaux (vidéos d’exercices en ligne, applications…) pour 55 % d’entre eux. Vingt et un pour cent rapportent un impact du confinement sur la prise de leurs traitements. De plus, l’activité de la PR semblait plus importante pendant le confinement (30 % en poussée pendant vs 20 % avant). Plus l’activité de la PR était forte durant le confinement, plus l’impact était important sur les différents indicateurs de la qualité de vie (qualité du sommeil, mobilité des articulations, fatigue…). Par exemple, sur une échelle de −5 (détérioration) à 5 (amélioration), une augmentation de la douleur a pu être observée chez les patients en poussée (médiane de −4 contre 0 chez les patients en rémission). Soixante-quatre pour cent des patients ont eu besoin de consulter leur rhumatologue pendant le confinement, mais 9 % n’ont pas réussi à obtenir de rendez-vous et 14 % ont préféré retarder la consultation. Parmi les 40 % de patients qui ont consulté, 60 % l’ont fait à distance. En consultation, le rhumatologue a abordé l’AP dans 30 % des cas, en majorité en posant des questions (72 %) ou pour donner des conseils (44 %). Seulement 4 % ont été orienté vers des séances d’AP à distance. Conclusion La pratique d’une AP a fortement diminué pendant le confinement chez les patients atteints de PR, de façon plus importante que dans la population générale [1]. Parallèlement, l’activité de la PR a augmenté pour certains patients et la qualité de vie a été diminuée. Le rôle du rhumatologue est primordial et le recours majoritaire à la téléconsultation et l’utilisation de moyens digitaux pour la pratique de l’AP pourraient à l’avenir faciliter les échanges et aider à mettre ses conseils en application, permettant ainsi une meilleure gestion de la maladie.

13.
Revue du Rhumatisme ; 87:A288, 2020.
Article in English | ScienceDirect | ID: covidwho-947420

ABSTRACT

Introduction L’épidémie à COVID-19 a bouleversé le système sanitaire français au mois de mars 2020. La méconnaissance de cette nouvelle maladie et la difficulté d’accès aux professionnels de santé pendant le confinement ont potentiellement abouti à des modifications, parfois inadaptées, de la prise en charge des patients suivis pour des pathologies chroniques. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de l’épidémie COVID-19 sur la prise charge de la polyarthrite rhumatoïde (PR) par une enquête transversale réalisée au mois de juin 2020 chez les patients suivis dans la e-cohorte du registre ART-SFR. Patients et méthodes Le registre national multicentrique français ART-SFR inclut des PR initiant un traitement par anti-TNF depuis septembre 2016 avec un suivi prospectif prévu sur 5 ans. Lors de l’inclusion dans le registre, il est systématiquement proposé au patient de participer à la e-cohorte qui consiste à recevoir des questionnaires mensuels en ligne portant sur leurs comorbidités, les traitements pris, la tolérance des traitements, le handicap fonctionnel, les vaccins. En juin 2020 un questionnaire supplémentaire a été envoyé à tous les patients participant à la e-cohorte portant sur leurs traitements en cours et sur l’impact de l’épidémie COVID-19 sur la prise en charge habituelle de leur PR. Résultats En juin 2020, sur les 1155 patients inclus dans le registre ART, 455 avaient accepté de participer à la e-cohorte. Parmi eux, 169 (37 %), (72 % de femmes, âge moyen 54 ans, 86 % sous bDMARD ou anti-JAK) ont répondu au questionnaire portant sur l’impact du COVID-19 sur la prise en charge de leur maladie. Parmi ces patients, 16 (2,7 %) d’entre eux ont eu des symptômes compatibles avec une COVID-19, mais aucun d’entre eux n’a été testé positif (test non fait, n=11, ou négatif, n=5). Aucun de ces patients n’a été hospitalisé pour une forme sévère de COVID-19. Parmi les 145 patients sous bDMARD ou anti-JAK en mars 2020, 27 (18,6 %) d’entre eux ont eu un changement thérapeutique entre mars et juin, dont la majorité (n=18, 78 %) à la demande du rhumatologue pour une raison sans lien avec l’épidémie, 6 pour une suspicion d’infection à COVID-19. Seuls 6 patients ont interrompu d‘eux même leur traitement par crainte d’une infection à COVID-19. Par ailleurs, 79 patients (47 %) ont déclaré avoir eu des poussées pendant la période de confinement motivant un changement thérapeutique pour 23 d’entre eux (29 %). Sur les 110 patients qui devaient avoir un rendez-vous pour le suivi de leur PR pendant la période de confinement, 66 (60 %) ont noté des modifications avec un report de la consultation ou une téléconsultation. Pendant la période de confinement, 40 patients (24 %) ont été mis en arrêt de travail ou chômage partiel, 32 (19 %) ont poursuivi leur activité en télétravail et 94 (57 %) ont poursuivi leur activité à la fois en télétravail et en présentiel, 12 patients (7 %) ont uniquement travaillés en présentiel, parmi eux seuls 2 patients n’ont pas eu les moyens de respecter les gestes barrière pendant l’exercice de leur travail. Enfin, 3 patients (2 %) ont perdu leur travail. Conclusion Ces résultats rassurants sur le suivi pendant le confinement des patients PR majoritairement sous bDMARD ou anti-JAK doivent être pris avec précautions. En effet, les patients inclus dans la e-cohorte du registre ART-SFR ne sont probablement pas représentatifs des tous les patients suivis pour une PR sous traitement ciblé en France.

14.
Revue du Rhumatisme ; 87:A16, 2020.
Article in English | ScienceDirect | ID: covidwho-947406

ABSTRACT

Introduction La pandémie de Covid-19 a conduit la plupart des pays au monde à confiner leur population sur une période moyenne de 4 à 12 semaines. Les situations d’isolement peuvent avoir un impact important notamment sur l’anxiété et la dépression. Quelques études récentes ont montré que le confinement pouvait conduire à l’apparition de troubles de l’humeur voire d’un syndrome de stress post-traumatique. Or il existe dans les affections rhumatologiques chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde et la fibromyalgie une prévalence élevée de troubles de l’humeur. Il est aujourd’hui important de prendre un compte le retentissement psychologique de ce confinement récent chez les sujets douloureux chroniques. Matériels et méthodes L’étude PR-PSY-COVID (MCT04351399/1271RIPH3) est une étude conduite par questionnaire en ligne et adressée aux membres polyarthritiques de l’association ANDAR et ce au cours de la 5e semaine de confinement (20-27 avril 2020/éviction du biais de décompensation de troubles de l’humeur préexistants). 37 questions ont été sélectionnées après validation de faisabilité du questionnaire par 10 patients experts. Le critère principal est le pourcentage de patients avec augmentation de la sensation d’isolement. L’analyse est faite en comparaison avec des patients douloureux chroniques en général souffrant de fibromyalgie (association fibromyalgie France et AFVD). L’analyse statistique comparative a été réalisée notamment grâce au test du Chi2. Résultats 344 patients avec polyarthrite rhumatoïde ont répondu dont 318 étaient en situation de confinement. 312 douloureux chroniques ont répondu dont 291 en situation de confinement. Le Tableau 1 reprend les principaux résultats sur les critères patients que sont l’anxiété, le stress, la tristesse de l’humeur, la dépression, la fatigue, les troubles du sommeil et la sensation d’isolement. 49 % des sujets PR ont mis en avant une augmentation de la sensation d’isolement versus 42,77 % pour les douloureux chroniques et fibromyalgiques (p=0,15). Conclusion Ces résultats confirment l’importance du confinement sur les troubles de l’humeur. En sortie de confinement il est essentiel de retenir et d’évaluer cette potentielle aggravation des troubles de l’humeur ;les critères patients étant pris en compte dans le cadre des évaluations composites d’activité de la maladie. Cette impact psychologique pourrait être associé par ailleurs à un défaut d’adhésion thérapeutique pendant la période de confinement et conduire aujourd’hui à des modifications injustifiées de la thérapeutique en particulier du traitement de fond.

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